Parlons Nature

Un peu de réflexion

« Rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme »
« Et pourtant, vivre c’est soustraire du vivant »

Comment trouver intelligemment et légitimement sa place, en impactant le moins possible la nature ?

Si une espèce existe c’est qu’une place était vacante, ou plutôt qu’une niche écologique était disponible pour permettre son existence. Et depuis la nuit des temps le vivant n’a cessé d’affiner ses caractères en concomitance avec l’évolution de son milieu
Le végétal absorbe le minéral, puis redistribue au règne animal, dont la prédation est sensé réguler l’extension.

Ainsi s’inscrivent les lois de l’harmonie.

Conscient du lendemain, nous sommes la seule espèce à thésauriser pour vivre plus confortablement. 
Malheureusement cette propension a mené notre civilisation à la surproduction.
L’enjeu de demain, c’est d’avoir une véritable réflexion sur notre consommation et notre alimentation. Une somme de petit geste participe à ce défi.

Pourquoi acheter une salade, alors qu’elle pousse en bas de chez vous, et qu’elle vous apportera bien plus qu’un sujet qui a poussé sur un sol stérile ?
Si on rajoute au crédit, la balade de ce marché bucolique, c’est entretenir le corps, l’esprit et vos finances aussi.

Les plantes sont généreuses

Bons nombres d’entre elles sont des plantes « vulgaires », autour de chez vous, présentes dans la pharmacopée des anciens, elles sont nos alliées. On les rencontre fréquemment dans les pairies, dans les terrains vagues, souvent pionnières après le passage de l’homme.
Plantes salades, légumes ou aromatiques, elles vont exhauster le goût et les couleurs de votre assiette.
Si vous ne leur ponctionnez que les feuilles et les fleurs, votre impact est quasi nul.

Recommandations de cueillette

Ce site n’a pas vocation à vous permettre d’identifier les plantes sauvages
Il faudra pour cela vous en référer aux ouvrages spécialisés.
Prendre connaissance des arrêtés préfectoraux sur les plantes rares et menacées de vos régions.
Faire des ponctions intelligentes à la mesure de vos appétits, et de la quantité des sujets disponibles sur place.

En cueillant, pensez à brasser vos plantes pour en soustraire les « indésirables ».

Les insectes ont le réflexe de se rouler en boule et de se laisser tomber au sol, pour échapper aux prédateurs.
On s’abstiendra également de cueillir dans des zones supra urbanisées, où la pollution est trop présente.

Les dangers

Tout comme les champignons, il y a nos alliées mais aussi nos ennemis.
Cependant certaines plantes toxiques comme la digitale ou l’aconit de nos montagnes sont utilisées comme médicaments en infime dosage. Rappelant l’adage que seule la quantité fait le poison.

Certaines plantes comestibles contiennent plus de principes que d’autres, aussi on en consommera moins.
Souvent forte en goût, on les utilise d’avantage pour aromatiser, car elles saturent rapidement nos papilles.

Attention aux parasites

Hormis dans les Pyrénées, l’échinococcose (maladie transmise par les selles du renard) demande quelques précaution de cueillette.
Évitez le ramassage en bordure de chemin, prenez vos sujets plutôt en hauteur.

Si vous aimez le cresson cru, il faudra se méfier de la douve.
Elle peut être présente dans des milieux aquatiques.
La cuisson en est donc recommandée.

Matthéo, pour Cuisine et Nature